PORT D’ESPAGNE – Le Premier ministre de Trinité-et-Tobago a rétracté ses propos affirmant qu’il n’y avait actuellement aucun Marine américain dans la nation insulaire – une évolution qui intervient à un moment où le gouvernement américain cherche des alliés dans le contexte d’attaques en cours contre des trafiquants de drogue présumés dans les Caraïbes et au-delà.
Le Premier ministre Kamla Persad-Bissessar a déclaré jeudi aux journalistes que les Marines américains se trouvaient à l’aéroport de l’île de Tobago pour travailler sur le radar, la piste et la route quelques jours seulement après leur départ.
“Ils nous aideront à améliorer notre surveillance et nos renseignements radar pour les trafiquants de drogue dans et hors de nos eaux”, a-t-elle déclaré, sans donner de détails.
Le procureur général de Trinité-et-Tobago et les secrétaires à la défense et à la sécurité intérieure n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires vendredi.
Il n’était pas clair si le gouvernement américain envisageait de déployer le radar sur lequel il travaille à l’aéroport de Tobago.
Il n’était pas non plus clair si un nouveau radar avait été installé ou si l’actuel avait été mis à niveau.
Persad-Bissessar a rencontré mercredi le général Dan Caine, président des chefs d’état-major interarmées et principal conseiller militaire du président américain Donald Trump, qui s’est rendu à Trinité-et-Tobago.
Un jour après la visite, Persad-Bissessar a déclaré aux journalistes que Trinidad n’avait pas été proposée comme base pour une attaque contre le Venezuela et que le Venezuela n’avait pas été mentionné lors des récentes négociations avec les États-Unis.
Les autorités de Tobago ont confirmé qu’au moins un avion militaire américain avait récemment atterri sur l’île, affirmant que c’était pour faire le plein.
Plus tôt cette année, les États-Unis se sont approchés de Grenade, une île des Caraïbes orientales, et ont demandé s’ils pouvaient installer un radar temporaire dans son principal aéroport international, mais les responsables n’ont pas précisé s’ils autoriseraient une telle décision.
Comme Trinité-et-Tobago, la Grenade est proche du Venezuela. Certains experts affirment que le renforcement actuel de l’armée américaine dans les Caraïbes, le plus important depuis des générations, est une tactique visant à forcer le président vénézuélien Nicolás Maduro à démissionner.
Plus tôt cette semaine, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a annoncé qu’il accorderait au gouvernement américain un accès temporaire aux zones réglementées d’une base aérienne et du principal aéroport international du pays des Caraïbes afin d’aider les États-Unis dans leur lutte continue contre le trafic de drogue. Il a fait cette annonce avec à ses côtés le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth.
Au moins 83 personnes ont été tuées lors des attaques américaines qui ont débuté début septembre.
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