NEW DELHI – Le ministère indien des Télécommunications a annulé mercredi son ordonnance obligeant les fabricants de smartphones à préinstaller une application gouvernementale de cybersécurité sur leurs nouveaux appareils.
Le ministère des Communications a demandé lundi aux fabricants de smartphones d’installer l’application gouvernementale “Sanchar Saathi” dans un délai de 90 jours et d’empêcher les utilisateurs de la désactiver. Les fabricants ont également dû transférer l’application sur des modèles plus anciens via une mise à jour logicielle.
La directive de lundi a suscité de nombreuses critiques et inquiétudes concernant une violation de la vie privée et du consentement des utilisateurs sur l’un des plus grands marchés de téléphonie mobile au monde. Cette ordonnance est également en contradiction avec les politiques d’entreprises telles que la société américaine Apple, qui interdit la préinstallation d’applications tierces sur ses appareils, y compris celles développées par les gouvernements.
Le ministère a indiqué mercredi dans un communiqué que 600 000 nouveaux utilisateurs se sont inscrits pour télécharger l’application au cours de la dernière journée. Bien que le gouvernement ait noté une adoption accrue, il a déclaré qu’il avait “décidé de ne pas rendre la pré-installation obligatoire pour les fabricants de téléphones mobiles”.
“L’application est sécurisée et est uniquement conçue pour aider les citoyens contre les acteurs malveillants dans le monde cybernétique. Il n’y a aucune fonction autre que la protection des utilisateurs dans l’application et ils peuvent supprimer l’application à tout moment”, indique le communiqué.
Mardi, le ministre indien des Télécommunications, Jyotiraditya M. Scindia, a qualifié l’application de volontaire après que les défenseurs de la vie privée ont déclaré qu’elle pourrait porter atteinte à la vie privée et au consentement des utilisateurs.
L’application Sanchar Saathi, lancée en janvier, était destinée à permettre aux utilisateurs de verrouiller et de suivre les téléphones perdus ou volés, ainsi que d’identifier et d’arrêter les connexions mobiles frauduleuses. Selon le gouvernement, il a été téléchargé au moins 14 millions de fois depuis son lancement.
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