Pretoria a critiqué vendredi la décision américaine d’accorder la priorité d’entrée aux Sud-Africains blancs dans le pays, affirmant qu’elle était basée sur des affirmations “largement discréditées” concernant leur persécution.
L’administration Trump a annoncé jeudi qu’elle réduirait son quota annuel de réfugiés à un niveau record de 7 500, donnant la priorité aux Blancs de la communauté sud-africaine et aux « autres victimes de discrimination illégale ou injustifiée dans leurs pays d’origine respectifs ».
Pretoria et Washington sont en désaccord depuis des mois sur les allégations américaines selon lesquelles le gouvernement post-apartheid persécuterait la population minoritaire blanche, y compris les allégations largement rejetées de « génocide blanc ».
L’accent mis par Washington sur les Sud-Africains blancs est “basé sur une prémisse factuellement inexacte”, a déclaré le ministère sud-africain des Affaires étrangères dans un communiqué.
“L’affirmation d’un ‘génocide blanc’ en Afrique du Sud est largement discréditée et n’est étayée par aucune preuve fiable”, a-t-il ajouté.
Après que le président Donald Trump a accordé le statut de réfugié aux Africains, descendants des premiers colons européens, en mai, un premier groupe d’une cinquantaine de personnes a été transporté par avion vers les États-Unis.
D’autres auraient suivi en plus petit nombre et sur des vols commerciaux, mais on ne sait pas exactement combien ont accepté l’offre.
Le communiqué du ministère indique que ce nombre est « limité », mais ne fournit aucun chiffre.
Il faisait référence à une lettre ouverte de dizaines de membres de la communauté afrikaner rejetant le « récit qui présente les Afrikaners comme des victimes de persécutions racistes ».
Le communiqué indique que confondre migration volontaire et asile de réfugiés est une « grave fausse déclaration » qui porte atteinte aux systèmes internationaux qui protègent les personnes persécutées.
Alors que les relations entre les deux pays se sont détériorées cette année, Washington a expulsé l’ambassadeur de Pretoria en mars et imposé des droits de douane de 30 pour cent sur les produits sud-africains en août, les plus élevés d’Afrique subsaharienne.
L’Afrique du Sud s’efforce de négocier un meilleur accord afin d’éviter des pertes massives d’emplois dans une économie chancelante avec un taux de chômage de 33 pour cent.
AFP



















