Home Politic L’économie est en difficulté, l’Union européenne décide d’abolir les règles vertes et...

L’économie est en difficulté, l’Union européenne décide d’abolir les règles vertes et de réduire la bureaucratie pour les entreprises – Firstpost

3
0


Les législateurs européens ont voté jeudi en faveur d’un affaiblissement des règles européennes historiques en matière d’environnement et de droits de l’homme, dans le cadre d’une initiative favorable aux entreprises visant à réduire les formalités administratives, adoptée avec le soutien de l’extrême droite.

Les législateurs européens ont voté jeudi pour affaiblir les lois historiques de l’UE sur l’environnement et les droits de l’homme et donner la priorité aux mesures favorables aux entreprises dans un contexte de pression économique croissante. Les amendements, soutenus par le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit et des groupes d’extrême droite, ont suscité les critiques des députés de gauche et du centre du Parlement européen qui considèrent l’alliance comme une trahison des engagements climatiques et sociaux de l’UE.

Les règles de durabilité pour les entreprises ont été raccourcies

La législation au cœur du débat est la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (CSDDD), qui oblige les grandes entreprises à surveiller et à atténuer les impacts négatifs sur les droits de l’homme et l’environnement dans leurs chaînes d’approvisionnement mondiales. La loi, adoptée l’année dernière, oblige les entreprises à s’attaquer à des problèmes tels que la déforestation, la pollution et le travail forcé et étend les obligations aux sous-traitants et fournisseurs du monde entier. La société civile et les groupes environnementaux ont salué la loi comme une étape historique vers la durabilité et la responsabilité des entreprises.

Le vote de jeudi apporte de grands changements. L’application de la loi est désormais limitée aux entreprises de plus de 5 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1,5 milliard d’euros (1,7 milliard de dollars), ce qui diffère du seuil initial de 1 000 salariés. Le régime européen de responsabilité civile, qui harmonisait les obligations des entreprises en cas d’infractions, est remplacé par des réglementations nationales. Ces ajustements font partie des efforts de l’UE visant à réduire les charges de conformité pesant sur les industries en difficulté.

L’HISTOIRE CONTINUE SOUS CETTE PUBLICITÉ

Réaction politique et alliances

Le vote a suscité de vives critiques de la part des partenaires traditionnels du PPE. René Repasi, du Parti Socialiste & Démocrate (S&D), a accusé le PPE de saper le compromis en concluant une alliance avec les forces d’extrême droite, affirmant qu’il avait “torpillé toute solution intermédiaire”. La social-démocrate néerlandaise Lara Wolters, une fervente partisane de la loi originale, a interrompu les négociations et a averti que les changements videraient la loi de son contenu. Les groupes environnementaux ont également exprimé leurs inquiétudes, arguant que l’UE affaiblissait les normes mondiales en matière de droits de l’homme et d’environnement.

En revanche, l’eurodéputé PPE Jorgen Warborn a défendu les changements car ils créeraient une plus grande « prévisibilité » et compétitivité pour les entreprises, tout en affirmant que la transition verte de l’Europe resterait sur la bonne voie. Des groupes d’extrême droite, dont les Patriotes, ont célébré le vote comme une « victoire pour les travailleurs, les agriculteurs et l’industrie » et l’ont décrit comme une mesure visant à remplacer le Green Deal restrictif par un programme plus axé sur les entreprises.

Les pressions économiques sont à l’origine du changement

Ce recul juridique intervient alors que l’industrie européenne est confrontée à une concurrence croissante de la part des États-Unis et de la Chine. Les partis de droite et d’extrême droite, qui ont réalisé des progrès significatifs lors des élections européennes de 2024, ont poussé Bruxelles à adopter une position plus favorable aux entreprises. Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron ont également critiqué le CSDDD et qualifié la loi d’obstacle à la compétitivité.

Le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourne, a défendu ces changements, soulignant qu’ils reflètent « des demandes fermes et répétées des États membres et de la nouvelle majorité parlementaire ». Les changements visent à équilibrer la surveillance réglementaire avec les réalités pratiques des grandes entreprises, même si les critiques avertissent que l’Europe risque de miner sa crédibilité en matière de climat et de droits de l’homme.

Signification et implications globales

Le CSDDD a été proposé par la Commission européenne en 2022 à la suite de l’effondrement de l’usine de confection Rana Plaza au Bangladesh, qui a tué plus de 1 100 travailleurs. Son approbation en 2024 a été largement saluée comme une réalisation révolutionnaire en matière de responsabilité d’entreprise et de protection de l’environnement. Mais les changements annoncés jeudi signalent une évolution vers la compétitivité économique plutôt que vers la durabilité et suscitent des inquiétudes quant à la capacité de l’UE à maintenir son leadership en matière de responsabilité des entreprises.

Le texte entre désormais dans les négociations finales avec les États membres et la Commission européenne et devrait être formalisé d’ici la fin de l’année. Les analystes notent que le vote souligne les tensions croissantes au sein de l’UE : trouver un équilibre entre les objectifs ambitieux en matière de climat et de droits de l’homme et les réalités économiques immédiates des industries en difficulté. Avec le renforcement des partis de droite et la pression sur les entreprises, les futures politiques européennes pourraient donner de plus en plus la priorité aux préoccupations économiques plutôt qu’à la protection environnementale et sociale, remodelant ainsi son programme de développement durable pour les années à venir.

Avec la contribution des agences

Fin de l’article



Source link