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Pourquoi l’Afrique du Sud a demandé à Google de verser 40 millions de dollars aux médias – Firstpost

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La Commission sud-africaine de la concurrence obtient un accord de 40 millions de dollars de la part de Google pour soutenir les médias locaux, lutter contre les préjugés algorithmiques et garantir la pérennité des médias numériques dans un contexte de domination croissante des plateformes mondiales.

La Commission sud-africaine de la concurrence a annoncé jeudi que Google fournirait plus de 40 millions de dollars pour soutenir les médias d’information en difficulté du pays, à la suite d’une enquête de 16 mois sur l’impact du géant de la technologie sur le journalisme local. Selon le rapport, les régulateurs scrutent de plus en plus les plateformes telles que Google, TikTok, X et Facebook pour détecter les pratiques qui limitent la capacité des médias locaux à distribuer et monétiser le contenu.

L’enquête a révélé que les algorithmes de recherche Google et YouTube favorisaient l’actualité internationale et défavorisaient les éditeurs sud-africains. En février, la commission a recommandé des paiements allant jusqu’à 27 millions de dollars par an sur cinq ans. Cependant, l’accord final prévoyait une enveloppe d’une valeur de 688 millions de rands (40,4 millions de dollars) pour soutenir le journalisme local et la transformation numérique.

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Allocations de financement et soutien technique

Aux termes de l’accord, 4 millions de dollars seront versés aux éditeurs et diffuseurs nationaux pour le contenu de Google News sur cinq ans, tandis que 2,6 millions de dollars par an soutiendront l’innovation en matière d’IA dans les médias. Les entreprises communautaires et les petites entreprises médiatiques recevront 2,2 millions de dollars sur trois ans pour soutenir la transformation numérique, y compris le développement de sites Web et une meilleure visibilité en ligne.

En plus du soutien financier, Google fournira une assistance technique pour améliorer les performances du site, proposera de nouveaux outils utilisateur pour prioriser l’actualité sud-africaine et partagera les données d’audience avec les éditeurs. YouTube soutiendra également la monétisation pour les créateurs locaux et les ajustements algorithmiques permettront de remédier aux préjugés en faveur du contenu étranger.

Tendance mondiale et autres plateformes

L’Afrique du Sud n’est pas la seule à faire pression en faveur de telles réglementations. Des pays comme Taïwan, le Canada, l’Australie et les États-Unis ont des accords de financement similaires, reflétant les efforts mondiaux visant à garantir la survie du journalisme national à l’ère numérique.

TikTok a accepté de fournir aux médias des outils permettant d’insérer des liens dans les vidéos afin de les monétiser en dehors de la plateforme. Pendant ce temps, X, propriété du milliardaire sud-africain Elon Musk, n’a pas réussi à parvenir à un accord et a reçu l’ordre de mettre tous les programmes de monétisation à la disposition des éditeurs locaux et de proposer des ateliers de formation. L’instruction peut encore faire l’objet d’un appel.

Impact sur le journalisme local et la durabilité

Les régulateurs soutiennent que sans intervention, les agences de presse locales resteront dans une situation de désavantage concurrentiel. « Les médias sud-africains, en particulier les petits médias communautaires, ont du mal à rivaliser avec le contenu international qui domine les moteurs de recherche et les réseaux sociaux », a déclaré la commission. En garantissant le financement et l’assistance technique, les autorités visent à garantir que le journalisme local reste accessible, financièrement viable et diversifié.

L’accord reflète également des préoccupations plus larges concernant l’influence des plateformes technologiques sur les écosystèmes médiatiques mondiaux. Alors que les sources traditionnelles de revenus des journaux et des radiodiffuseurs diminuent, l’intervention du gouvernement est de plus en plus considérée comme nécessaire pour préserver l’indépendance journalistique et les reportages locaux. Les observateurs notent que le cas sud-africain pourrait créer un précédent pour d’autres pays qui tentent de lutter contre les biais algorithmiques et de soutenir l’information nationale à l’ère numérique.

Avec la contribution des agences

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