La ville du Cap a remporté une victoire juridique qui lui permettra d’empêcher les membres de la communauté Khoi San d’occuper illégalement des terrains vacants dans la plaine de Mitchells.
Au centre du conflit se trouve le représentant de Khoi San, Johannes van Rooyen, qui a affirmé devant la Commission sud-africaine des droits de l’homme qu’il était chargé de récupérer des terres pour sa communauté.
Le juge a reconnu la demande de Van Rooyen, mais a finalement statué en faveur de la ville, affirmant son droit de protéger les terres contre toute occupation illégale.
Cela a conduit la ville à demander une interdiction d’invasion de terres contre Van Rooyen et d’autres qu’il représentait.
Une interdiction d’empiétement sur les terres est une ordonnance d’un tribunal qui permet à un propriétaire foncier de mettre fin à une occupation illégale avant qu’elle ne se produise.
C’est différent d’une expulsion, qui vise à expulser des personnes qui ont déjà occupé illégalement des terres, souvent en vertu de la loi sur la prévention des expulsions illégales et de l’occupation illégale des terres (PIE).
Tout en reconnaissant la situation de Khoi-San, le juge a souligné que la poursuite de l’occupation pourrait mettre en péril les projets de la ville visant à fournir des logements et d’autres services essentiels.
“[Van Rooyen] “Cela semble être basé sur l’hypothèse que ces Erven appartiennent au peuple Khoi-San en raison d’une prétendue dépossession historique”, a déclaré le juge.
Le juge a ajouté : « Je comprends le sort des intimés. Cependant, si les intimés sont autorisés à continuer à prendre possession du terrain comme ils le font, ils risquent de ralentir, voire d’arrêter, la planification et le développement appropriés des logements ainsi que la fourniture d’autres services que la Ville est constitutionnellement tenue de fournir.
Les mesures ultérieures prises par les Khoi-San pour reconstruire les structures et inviter d’autres personnes à occuper les propriétés voisines ont conduit à plusieurs requêtes urgentes en justice et à l’intervention de la police métropolitaine.
Une décision précédente de la Cour suprême a estimé à tort que les actions de la ville équivalaient à une expulsion et a jugé illégales les interdictions d’invasion de terres. Le tribunal a déclaré que de telles ordonnances pouvaient autoriser des expulsions arbitraires sans surveillance et étaient trop larges et visaient des individus anonymes.
La ville a fait appel devant la Cour suprême d’appel, lui permettant de revenir devant la Cour suprême.
Cette fois, le tribunal a confirmé que les interdictions contre l’empiétement sur les terres sont légales.
Elle a estimé que la ville avait clairement le droit de protéger ses biens, qu’elle craignait raisonnablement une occupation illégale et qu’elle ne disposait d’aucun recours alternatif susceptible d’assurer la même protection.
La décision permet à la ville d’afficher bien en évidence l’ordonnance du tribunal sur les propriétés concernées en anglais et en afrikaans. Il ne s’agit pas d’une expulsion et la démolition des bâtiments occupés n’est autorisée qu’en vertu de la loi PIE.
Cap Argus



















