Home Politic Les Honduriens éliront un nouveau président dans une course serrée à l’ombre...

Les Honduriens éliront un nouveau président dans une course serrée à l’ombre de l’intervention surprise de Trump

10
0



TÉGUCIGALPA – Les Honduriens éliront un nouveau président dimanche alors qu’ils continuent de se débattre avec l’intervention soudaine de Donald Trump dans ce qui s’annonçait comme une course serrée, dernier signe d’un regain d’intérêt des États-Unis pour l’Amérique latine.

Parmi les cinq candidats à la présidentielle inscrits sur le bulletin de vote, les sondages ont indiqué que trois avaient une chance de gagner, ce qui s’est soldé par une course serrée.

Il s’agit de Rixi Moncada, 60 ans, qui a été secrétaire aux Finances puis à la Défense dans l’actuelle administration du président Xiomara Castro avant de se présenter à la présidence du parti social-démocrate LIBRE ou Libertad y Refoundación ; Salvador Nasralla, qui présente sa quatrième candidature à la présidence, cette fois comme candidat du Parti libéral conservateur ; et l’ancien maire de Tegucigalpa Nasry « Tito » Asfura, qui porte le flambeau du Parti national également conservateur.

Castro promet de « démocratiser » une économie encore définie par l’extrême richesse et la pauvreté. Nasralla se présente comme l’étranger capable de nettoyer la corruption endémique du pays. Et Asfura tente de restaurer le Parti national en tant que force favorable aux entreprises, ternie par les précédents épisodes de corruption présidentielle.

La situation sécuritaire du Honduras s’est améliorée ces dernières années à mesure que les homicides continuent de baisser dans la région, mais le taux d’homicides reste le plus élevé d’Amérique centrale. Les Honduriens affirment que la sécurité et l’emploi restent leurs principales priorités, malgré une économie qui s’est renforcée sous l’administration de Castro.

La course à la présidentielle s’était largement concentrée sur les candidats qui échangeaient des accusations de stratagèmes visant à truquer le vote jusqu’à la semaine dernière, lorsque Trump a soutenu Asfura tout en attaquant ses adversaires. Trump a ensuite surpris les Honduriens en annonçant vendredi qu’il gracierait l’ancien président Juan Orlando Hernández, qui purgeait une peine de 45 ans dans une prison américaine pour avoir aidé des trafiquants de drogue à faire entrer de la cocaïne aux États-Unis.

On ne sait pas exactement quel impact Trump aurait sur les élections, mais il s’agit du dernier signe en date de la volonté du gouvernement américain de s’engager directement dans la région et est intervenu à un moment de tensions déjà élevées en raison du renforcement de l’armée américaine dans les Caraïbes et des menaces de Trump contre le président vénézuélien Nicolás Maduro.

Les Honduriens ont été surpris par l’attention soudaine des États-Unis et s’attendaient à tout le moins à des élections pacifiques. Les électeurs éliront également un nouveau Congrès et des centaines de maires et de membres du conseil.

Droit d’auteur 2025 La Presse Associée. Tous droits réservés. Ce matériel ne peut être publié, diffusé, réécrit ou redistribué sans autorisation.



Source link