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L’instabilité de la coalition paralyse la gouvernance

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L’expérience de coalition sud-africaine montre des signes d’instabilité profonde, et les troubles politiques de cette semaine n’ont fait que les exacerber.

À Tshwane, le Crown Prosecution Service s’apprête à contester la décision relative au vote de censure contre le maire adjoint de l’ANC, Eugene Modise. À Johannesburg, Helen Zille briguerait le poste de maire actuellement détenu par Dada Morero, tandis que la ville a nommé de manière controversée Floyd Brink au poste de directeur municipal malgré des décisions de justice antérieures remettant en question sa nomination.

Les troubles ne se limitent pas à Gauteng. Au KwaZulu-Natal, l’ANC a ordonné à son adjoint Siphile Mdaka, ancien maire du district d’UMkhanyakude, de quitter ses fonctions d’adjoint au maire. Mdaka a été évincé par l’IFP.

Pendant ce temps, le président du National Freedom Party (NFP), Ivan Barnes, souhaite que son parti, qui occupe un siège à l’Assemblée législative du KZN, quitte le gouvernement d’unité provinciale (GPU), un avis partagé par la Ligue de la jeunesse de l’ANC, qui exhorte l’ANC à repenser son rôle dans la coalition.

Le siège du NFP est crucial dans les 80 sièges du parlement car il donne au GPU, comprenant l’IFP, l’ANC et le DA, un avantage minime de 41 sièges. Le parti souhaite désormais former une coalition avec l’EFF et le parti uMkhonto weSizwe, qui a reçu le plus de voix au KZN lors des élections de l’année dernière.

Tous ces développements suggèrent que la nouvelle ère de politique de coalition en Afrique du Sud peine à trouver la stabilité.

Les élections générales de 2024 ont mis fin à trois décennies de régime majoritaire et ont inauguré une nouvelle réalité politique plus fragmentée. Les électeurs ont clairement indiqué qu’ils ne faisaient plus confiance à un parti pour gouverner seul. Au lieu de collaboration, les coalitions ont donné lieu à des luttes de pouvoir, à des alliances changeantes et à des luttes de leadership qui ont paralysé la gouvernance dans de nombreuses communautés.

Il manque un cadre juridique clair pour les coalitions et des règles pour gérer les conflits, les changements de leadership et la rupture des accords. Sans cela, toute coalition reste une délicate association de convenance.

La voie à suivre nécessite une maturité politique, une réforme juridique et une fonction publique professionnelle protégée de l’ingérence et de la tromperie politiques.

Les Sud-Africains ne peuvent pas être dirigés par des structures instables et imprévisibles.



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