Une affaire judiciaire entre Adv. Shafia Mahomed et le Conseil des députés juifs sud-africains (SAJBD) sont parvenus à un accord après que le SAJBD a déposé une plainte contre Mahomed pour des publications qu’il a publiées sur Facebook plus tôt cette année.
Dans une déclaration commune, les deux parties ont déclaré : « Mme Mahomed confirme qu’elle n’a jamais eu l’intention d’être antisémite dans ses publications sur Facebook et dans la mesure où l’antisémitisme a été déduit de ce qu’elle a dit, elle le regrette.
“Le SAJBD reconnaît qu’il existe un espace pour une critique politique légitime d’Israël, mais il ne devrait jamais sombrer dans l’antisémitisme.”
Ils ont informé le tribunal que l’affaire avait déjà été résolue.
Cette affaire fait écho à une affaire judiciaire datant de juillet dans laquelle la Cour fédérale d’Australie a statué que l’antisionisme et la critique d’Israël ne sont pas antisémites.
Dans une décision qui fait jurisprudence, le juge Angus Stewart de la Cour fédérale d’Australie a statué que l’antisionisme n’est pas de l’antisémitisme.
Cette décision intervient après qu’un religieux musulman basé à Sydney, Wissam Haddad, a été poursuivi en justice par deux hauts membres de l’organisme juif le plus important d’Australie, le Conseil exécutif des juifs australiens (ECAJ), pour une série de conférences qu’il a données au Centre Al Madina Dawah à Bankstown en novembre 2023.
Les plaignants ont déclaré au tribunal que Haddad avait utilisé un langage « ouvertement déshumanisant » à l’égard du peuple juif et qu’il se plaisait à être « délibérément provocateur et incendiaire ».
Le tribunal a estimé qu’il avait diffamé le peuple juif et a ordonné à Haddad de ne plus prononcer de discours similaires. Par conséquent, Haddad a également reçu l’ordre de supprimer une série de discours publiés en ligne.
Cependant, même si Stewart a reconnu que ses remarques posaient problème, il a jugé que les autres critiques adressées à l’État d’Israël et à son armée ne violaient pas la loi sur la discrimination raciale. Il a conclu qu’il n’est pas intrinsèquement antisémite de critiquer Israël.
“Je ne pense pas que l’auditeur ordinaire et raisonnable comprendrait que M. Haddad, dans ces passages, que ce soit isolément ou dans le contexte du sermon dans son ensemble, dit quoi que ce soit sur les Juifs en général ou sur tous les Juifs. Il est assez précis dans le sermon. Il critique Israël, l’armée israélienne et les sionistes.”
“Comme mentionné, les Juifs ne sont mentionnés que par rapport à l’Holocauste, et non de manière critique ou désobligeante. Ce n’est que si l’auditeur moyen et raisonnable entendait le sermon en connaissant ce que M. Haddad a dit dans le discours A, qu’il pourrait conclure que les références aux sionistes étaient une référence à tous les Juifs en raison de ce qu’il dit des sionistes dans le discours A. Mais ce n’est pas ainsi que le discours B doit être compris. L’auditeur. La personne ordinaire et raisonnable comprendrait que tous les Juifs ne sont pas sionistes ou soutiennent les actions d’Israël à Gaza et que dénigrer le sionisme revient à dénigrer une philosophie ou une idéologie et non une race ou un groupe ethnique.
Dans sa décision, Stewart a cité un cas local. “Il va sans dire que la critique politique d’Israël, aussi incendiaire ou conflictuelle soit-elle, n’est pas par nature une critique des Juifs en général ou basée sur l’identité raciale ou ethnique juive : voir Commission sud-africaine des droits de l’homme au nom du Conseil juif sud-africain des députés contre Masuku. [2022] ZACC5 ; 2022 (4) HS 1 (CC) en [41-[6] et [161]-[166] selon le juge Khampepe de la Cour. En fait, les plaignants n’ont pas prétendu que tel était le cas. La conclusion selon laquelle il n’est pas antisémite de critiquer Israël est le corollaire de la conclusion selon laquelle blâmer les Juifs pour les actions d’Israël est antisémite ; l’un découle de l’autre.
DÉSORDRE



















