Le fonds souverain norvégien, l’un des plus grands investisseurs de Tesla, a annoncé mardi qu’il voterait contre un programme de rémunération proposé qui pourrait verser au PDG Elon Musk jusqu’à 1 000 milliards de dollars sur une décennie.
Il y aura plus d’une douzaine de propositions d’entreprises soumises au vote jeudi lors de l’assemblée annuelle de Tesla, mais aucune n’a été plus controversée que le plan salarial potentiellement massif de Musk.
“Bien que nous apprécions la valeur significative créée grâce au rôle visionnaire de M. Musk, nous sommes préoccupés par l’ampleur globale de l’attribution, la dilution et l’incapacité à atténuer le risque lié aux personnes clés, conformément à notre vision de la rémunération des dirigeants”, a déclaré Norges Bank Investment Management, qui gère le fonds de pension gouvernemental mondial du pays. “Nous continuerons à rechercher un dialogue constructif avec Tesla sur cette question et sur d’autres.”
Le fonds détient une participation de 1,16 %, soit la sixième participation la plus importante parmi les investisseurs institutionnels.
Baron Capital Management, qui détient environ 0,4 % des actions en circulation de Tesla, a annoncé lundi qu’il voterait en faveur du programme de rémunération.
“Elon est l’homme de risque par excellence. Sans son dynamisme incessant et ses normes intransigeantes, il n’y aurait pas de Tesla”, a écrit le fondateur Ron Baron. “Il a bâti l’une des entreprises les plus importantes au monde. Il redéfinit les transports, l’énergie et la robotique humanoïde et, ce faisant, il crée une valeur durable pour les actionnaires. Ses intérêts sont complètement alignés sur ceux des investisseurs.”
Musk est le plus grand investisseur de la société, détenant 15,79 % de toutes les actions en circulation.
La direction de Tesla a proposé un accord de compensation qui donnerait à Musk des actions d’une valeur allant jusqu’à 12 % de l’entreprise, réparties en une douzaine de packages distincts, si l’entreprise atteint des objectifs de performance ambitieux, notamment une augmentation massive de la production automobile, du cours des actions et des bénéfices d’exploitation.
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