En août, dans l’E19, les prix ont augmenté de 9,1 %, en Italie l’inflation au plus haut depuis 1985. Moody’s abaisse ses prévisions de croissance mondiale. Le gaz perd 10%, jusqu’au pétrole. Les stocks pétroliers souffrent sur la Piazza Affari, Unicredit court
Si la dernière séance du mois s’est terminée sur des baisses limitées (-1,2% pour Milan et des baisses sensiblement en ligne pour les autres places principales), le mois d’août a été un mois à oublier pour les bourses européennes , avec diminue même au-delà de 5 points. Le rallye du gaz a pesé (-9,58% à 239,907 euros le mégawattheure au 31 août, mais +25,24% contre 190,915 euros au 31 juillet), la baisse des estimations de croissance mondiale de Moody’s pour 2022 et 2023 et la confirmation que la Réserve fédérale va poursuivre agressivement la lutte contre l’inflation, donc avec des hausses de taux continues, même si cela devrait provoquer une récession. Par ailleurs, l’inflation a également atteint de nouveaux records en Europe (9,1 % dans la zone euro et 8,4 % en Italie, au plus haut depuis 1985).
Ainsi le Stoxx Europe 600 a perdu 5,29% en août et l’Euro Stoxx de la zone euro 5,07%. Les indices continentaux n’ont pas fait mieux avec Milan en baisse de 3,78%, Francfort de 4,81%, Paris de 5,02%, Londres de 1,88%, Madrid de 3,31% et Amsterdam de 6,74%. En revanche, il faut noter la hausse des prix du pétrole, le WTI perdant 9,65% sur le mois et le Brent en baisse de 12,04%.
Même si le risque de récession augmente, comme l’a également admis la présidente de la Fed de Cleveland Loretta Mester, la banque centrale américaine ne semble pas orientée à desserrer son emprise sur les taux, qui, comme l’a encore dit Mester, pourraient atteindre plus de 4% en 2023 (ils sont actuellement à 2,25% -2,50%) et cela ne fait qu’alimenter la tension sur les marchés. En attendant, le débat sur les prix du gaz reste central : l’ouverture de l’Allemagne à un éventuel plafond européen a contribué à la baisse des contrats, qui, bien qu’inférieurs aux records de ces dernières semaines bien supérieurs à 300 euros, restent à des niveaux élevés (pour faire en comparaison ils étaient sous les 200 euros début août et autour de 30 euros il y a un an). L’enjeu est également crucial dans la campagne électorale italienne, où les partis s’affrontent autour de l’usine de regazéification de Piombino,
Wall Street a toujours clôturé en négatif, mois dans le rouge
Wall Street, fraîchement sortie de trois séances en baisse, a également clôturé en négatif le dernier jour du mois : le Dow Jones perdait 0,88 % à 31 511,09 points, le Nasdaq perdait 0,56 % à 11 816,20 points, tandis que le S&P 500 reculait de 0,78 % à 3955,01 points. points. Les investisseurs craignent la ligne agressive tracée par les grandes banques centrales sur les hausses de taux d’intérêt nécessaires pour juguler l’inflation. Des hausses qui pourraient causer des dommages à l’économie, mais sans augmenter les taux, ont répété les banquiers centraux, en créeraient davantage. En septembre, il y aura une hausse de 50 ou 75 points de base, la décision de septembre dépendra des données macroéconomiques à venir, à commencer par les prix à la consommation et le rapport sur l’emploi d’août, ce dernier attendu vendredi. Parallèlement, le rapport sur l’emploi dans le secteur privé montre un ralentissement des embauches (de 270 000 en juillet à 132 000 en août, contre 225 000 attendus), dû en partie à des signaux contradictoires de l’économie.
Gaz, séance volatile. Premier jour de fermeture de Nord Stream
Nouvelle séance marquée par la volatilité pour le gaz Ttf à Amsterdam. Les contrats en octobre ont baissé de -10,5% à 237 € par mégawattheure, après être tombés à un creux journalier de 232 €. Bien qu’en dessous des records de ces dernières semaines bien au-dessus des 300 euros, les prix restent à des niveaux élevés (pour faire une comparaison ils étaient sous les 200 euros début août et autour de 30 euros il y a un an). Le 31 août est le jour de la fermeture par Gazprom du gazoduc Nord Stream 1 pour trois jours, une fermeture qui avait déjà été anticipée ces derniers jours. En attendant, la réunion des ministres de l’énergie du 9 septembre est attendue en Europe, alors qu’un front commun semble se resserrer pour s’attaquer au problème de la hausse des prix de l’énergie. «Ce que le marché craint le plus – disent les analystes de Mps Capital Services – c’est que dans trois jours un problème technique puisse être annoncé qui retarderait la réouverture. De plus, Gazprom a réduit les livraisons à l’électricien français Engie en raison de désaccords sur certains contrats, un signe pas vraiment encourageant ».
Nouveau record d’inflation en Europe, + 9,1 % en août
L’inflation dans la zone euro a enregistré une hausse de 9,1 % en glissement annuel en août, contre + 8,9 % en juillet. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,5 % sur une base mensuelle. Selon Eurostat, le secteur de l’énergie est celui qui a enregistré la plus forte hausse en août (+ 38,3 %, contre + 39,6 % en juillet), suivi de l’alimentation, alcool et tabac (+ 10,6 %, contre + 9,8 % en juillet). juillet), les biens industriels hors énergie (+ 5 %, contre + 4,5 % en juillet) et les services (+ 3,8 %, contre + 3,7 % en juillet).
Inflation, en Italie en août + 8,4 % au plus haut depuis décembre 1985
Inflation record en Italie en août. La hausse mensuelle a été de 0,8 % et la hausse annuelle de 8,4 % (contre + 7,9 % le mois précédent), un niveau, tendanciel, « qui n’avait plus été enregistré depuis décembre 1985 (quand il était égal à + 8,8 %) « . L’accélération en tendance « est principalement due aux prix des biens énergétiques (dont la croissance passe de +42,9% en juillet à +44,9%) et notamment de l’énergie non régulée (de +39,8% à +41,6%). les biens alimentaires sont passés de + 9,5 % à + 10,5 %.
Unicredit court à Milan, les yeux sur Saipem après la sortie de Caio
Sur les actions milanaises, les yeux sur Saipem-1,39%: avant le début des négociations, la nouvelle de la démission de Francesco Caio est arrivée, qui a démissionné de tous ses pouvoirs «considérant sa contribution à la réorientation et à la relance de l’entreprise achevée – avec le résultat du rapport semestriel». Le conseil d’administration a nommé à l’unanimité Alessandro Puliti (qui conserve le poste actuel de directeur général) au poste de directeur général, lui attribuant tous les pouvoirs précédemment attribués à Caio. Les stocks de pétrole ont fortement chuté, avec Eni-0,44%qui a également été stoppé à la baisse. Aux performances du secteur, avec un pétrole en baisse de près de 3%, s’ajoute le recalcul à la hausse de la taxe sur les surprofits, introduit par le gouvernement Draghi, au chien à six pattes. Parmi les banques montantes, Unicredit court -0,29%qui a obtenu le feu vert de la BCE pour la deuxième tranche de rachat d’actions pour 1 milliard d’euros.
Utilitaires en baisse, bon Pirelli et Amplifon
Les utilities se sont retrouvées derrière le Ftse Mib, suite à la mauvaise performance du secteur, l’une des pires du Vieux Continent (-2,6% l’Euro Stoxx 600). Le secteur est par ailleurs affecté depuis des semaines par une forte volatilité, déclenchée par les tensions sur les prix de l’essence et affectée par les séries d’actualités qui arrivent quotidiennement. Parmi les meilleurs du Ftse Mib, cependant, Pirelli & C-0,71%et Amplifon-1,07%, alors qu’Unipol s’est bien défendu+ 0,28 %, Nexi-0,41%et Banca Generali-2,08%. Hors tarif principal, soldes sur la maison Brunello Cucinelli-1,06%, au lendemain des comptes qui ont en tout cas mis en évidence une nette progression du résultat et du chiffre d’affaires dans toutes les zones géographiques, l’entreprise exprimant sa confiance en 2022 et 2023, et en Bca Mps-1,89%, contrairement au reste du secteur du crédit.
Moody’s abaisse ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale
L’agence de notation américaine Moody’s a abaissé sa prévision de croissance des pays du G-20 à 2,5 % en 2022 et 2,1 % en 2023, contre respectivement 3,1 % et 2,9 % prédits précédemment. Le resserrement des conditions financières et la forte hausse des prix de l’énergie et des matières premières à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine ont entraîné cette baisse. Pour les économies avancées du G-20, attendu + 2,1 % en 2022 et + 1,1 % en 2023 ; pour les économies émergentes, + 3,3 % cette année et + 3,8 % l’an prochain.